Concert hommage de Résonance : Le public aussi a chanté avec le coeur

Le premier concert du choeur Résonance de Cherbourg depuis deux ans de Covid a déplacé un nombreux public mardi dernier 14 juin 2022 à l’église Saint-Martin d’Octeville, au point qu’il a fallu trouver des places sur les flancs de la nef. Un bel hommage déjà aux thèmes multiples de cette reprise très attendue. 

Le choristes avec le public en fin de concert pour entonner le cantique de Jean Racine de Gabriel Fauré.

Le concert était dédié à deux choristes disparus en 2020, Yves Lerouxel, ancien secrétaire de la chorale, et Yves Dussine, qui a présidé le choeur avant de prendre la président de l’association Itinérance en soutien aux migrants. Sur ce point, le représentant d’Itinérance avait de quoi remercier les choristes en fin de soirée car la collecte au profit de son association a été généreuse.

L’autre satisfaction vient de la découverte par le public de deux compositeurs contemporains. « October Sun » de Daniel Elder, suivi de « Lullaby » et de l’ « Ave verum » a cappella, a fait entrer la salle en douceur dans la grande aventure du mélange des voix. Le « Paster noter » de Peteris Vasks a ensuite fait vibrer la nef de la jolie église Saint-Martin, avant que le puissant « Dona nobis pacem » du même auteur, fait de longues notes déconcertantes posées sur une musique très complexe, n’achève de convaincre les auditeurs de l’intérêt des oeuvres modernes. Les choristes ont bien maîtrisé cet exercice inhabituel.

En seconde partie, le « Stabat mater » de Pergolèse a remis l’assistance dans le chemin de la musique classique la plus pure, soutenue par un violoncelle, deux violons et l’orgue. Tout le monde s’est retrouvé dans le premier morceau de l’oeuvre qui est archiconnu des mélomanes, puis les treize actes de la mort du Christ vécus sur fond la détresse d’une mère se sont enchaînés, parfois avec douceur, parfois violemment. Les sopranos sont allées chercher les aigus difficiles en profitant de l’acoustique de l’église. Les altos ont dialogué avec elles avec bonheur. Les ténors et les basses, les ont soutenues sans trembler, eux qui ne figuraient pas dans la partition originale de Pergolèse.

Au final, en hommage aux amis disparus, le choeur a offert un bijou à l’assistance, en entonnant le magnifique « Cantique de Jean Racine » de Gabriel Fauré. Un moment tellement émouvant que le cantique a ensuite été repris avec les amateurs de chant présents dans la salle. Inoubliable.

Le choeur dans l’attente que le public puisse trouver sa place dans une église bondée.

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